• Donner à manger à un enfant n'est pas chose facile.
    Je ne parlerai pas dans cet article de l'allaitement maternel mais du reste oui.

    Le moment du repas est un moment particulier entre l'adulte et l'enfant.
    Depuis l'alimentation liquide à la solide c'est une relation qui se tisse à 2 puis très rapidement un moment convivial où les aliments sont pris "à plusieurs" que ce soit en famille ou dans un lieu d'accueil.

    J'ai croisé des enfants qui ne voulaient pas qu'on les prenne dans les bras pour leur donner le biberon, d'autres qui voulaient qu'on les prennent mais "face au monde", certains ne mangeaient que dans le "bruit" d'autres que dans un grand calme.
    J'ai croisé des bambins qui ne voulaient pas qu'on les aide à manger, d'autres qui ne mangeaient que si on leur donnaient;
    Certains que avec des morceaux d'autres que du lisse, certains ne mangeaient pas d'aliment d'une couleur particulière d'autres QUE si les aliments avaient une couleur particulière.

    à mes yeux le plus important c'est l'enthousiasme à manger, à avoir de l'appétit, et bien sûr le plaisir de partager ce moment. j'ai rencontré des enfants qui "humm-hummaient" tout au long du repas, et d'autres qui mangeaient en silence.

    Ma place en tant qu'adulte c'est d'aider l'enfant à aller vers sa nourriture, favoriser l'acquisition de l'autonomie, et veiller à ce que tout ce passe bien.
    Ma prise de position à ce sujet est claire : même si je suis contrariée si un enfant ne veut pas manger... il ne mange pas.
    J'incite à goûter, mais je ne force pas. si le sucré passe mieux que le salé, je vais avoir tendance à proposer le salé avant le sucré, ou mettre un ordre dans lequel je propose les aliments. l'alimentation ne comporte ni récompense ni punition. 

    Mais quand ça coince comment je fais ? 
    Si ce n'est pas le moment pour toi de manger, tu sors de table, je continue à m'occuper des copains je ne peux pas m'occuper de toi pour le moment. tu reviendras quand tu seras prêt à manger. (3 sorties de table max)
    Tu en veux encore ? Tu veux ceci ou celà  (dans une même assiette quand ça commence à coincer)
    Regarde il n'y a que ceci, dans la cuillère. (l'enfant a toujours sa cuillère à lui, moi j'en ai une en plus pour l'aider si besoin)
    l'utilisation de quelques mots en gestuelle accompagnant l'oralité aide souvent. (encore, fini, de l'eau, pain, gateau)

    Par exemple pour un goûter classique : laitage - fruit - féculent 
    J'ai travaillé avec un enfant qui ne voulait rien manger s'il voyait le féculent 
    alors j'ai été claire pendant plusieurs semaine à lui expliquer qu'il y avait d'abord le laitage (il mangeait la quantité qu'il voulait) puis le fruit (idem la quantité qu'il voulait, la plupart du temps plus importante que le laitage) puis le féculent 
    je ne sui spas rigide, le féculent et la compote peuvent être pris en même temps.
    J'ai pû rapidement expliquer : regarde c'est ton gouter tu as le laitage le fruit puis le féculent et laisser tout devant lui. Il n'y avait plus de tension. Rien n'est magique linéaire et définitif. Il ne s'agit pas d'une méthode à appliquer mais cela à marché pour moi, pour lui, pour nous.

    Parfois c'est compliqué pour le parent pour toute sorte de raison, un parent qui cuisine dont l'enfant ne mange que des petits plats industriels, ou un enfant qui refuse de manger sans que l'on comprenne pourquoi. Les petites manies aussi les enfants qui ne mangent pas à 2 repas de suite la même chose, ou plus complexe les enfants qui ne mangent pas certaines textures.

    il y a des phases d'oppositions liées à la période de construction de l'identité, La difficulté à ce moment là est que l'enfant peut dire non, parce qu'il sait qu'il peut faire des choix, mais tout se cristalise autour du "manger" et non "manger avec une fourchette ou une cuillère par exemple, c'est pour celà qu'autour des repas il n'est pas "stratégique" de forcer à finir son assiette, ou forcer à manger (bref de forcer tout court)

    Je ne parle pas ici des troubles alimentaires mais juste de phases quasi "classique" pour la plupart des enfants.

    Quelques livres pour approfondir le sujet ? : 

    et pour dédramatiser avec les petits autour du repas ou justement pour en parler : 
    consultez mon dossier pinterest 

     

    MENUS QUANTITES COMMENT SAVOIR ? : 

    j'adoooore les infographies que l'on peut trouver sur la page en suivant le lien ci-dessous il y en a pour tous les âges 

    https://www.cuisinez-pour-bebe.fr/category/diversification-alimentaire/menu-type-par-age/ 

    Menu type bebe 4 à 6 mois

     



     

     




    Et pour un complément d'information n'hésitez pas à consulter les liens ci-dessous, les infographies sont là pour vous donner envie.

    L'enfant et les repas

     

    L'enfant et les repas

    je vous recommande la lecture de cet article canadien

     https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/alimentation/fiche.aspx?doc=repas-enfant-difficile

     

    Le trouble de l'oralité alimentaire reste RARE c'est pour celà que j'ai choisi cette infographie qui vient du site des formation à la filière santé maladies rares. : 
    signes appels

     

     


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  • article en cours de rédaction.

    Quelques intuitions, beaucoup d'observations : 

    Une fois que l'enfant a pris confiance dans ses interactions avec l'extérieur, le tangible le sol les meubles les murs, les différentes textures au sol et les espaces, naturellement il va explorer les interactions avec les autres.
    Je ne dis pas que l'enfant découvre et travaille les interactions avec ses camarades une fois que tout est acquis en motricité globale, mais en tout cas que l'exploration ou l'acquisition de motrice est en cours.

    Les interactions avec les camarades sont un peu à l'identique à l'acquisition de la mobilité. Tout y est tâtonnements, essais, expériences de manière unique ou multiple ou récurrente.

    les interactions ne sont ni méchantes, ni mauvaises, les enfants ne sont pas méchants par nature ce sont des explorateurs, des scientifiques, reprenant ou abandonnant tel ou tel type d'expérience. 

    C'est à nous les adultes autour, les éducateurs, les référents, les accueillants, accompagnants de cheminer aux côtés de l'enfant pour l'aider à comprendre nos limites. 

    Quelles limites ? 
    Les limites du lieu d'accueil
    Les limites du lieu parental 
    Les limites de l'autre
    Les limites des accompagnants (d'où l'importance de s'accorder d'une part entre adultes accueillants, et entre l'accueillant et la famille)

    Je recommande pour les pros (en EAJE, en MAM, en RPE, pour les AssMat) ces 2 livres :

      et  

    Cliquez sur l'image de la 1ère de couverture du premier vous pourrez feuilleter le livre et consulter la table des matières.

     

    Cet article sur le site internet des Pros de la Petite Enfance : 

      

    Bébés qui se disputent18-36 mois : comment améliorer les relations et les comportements des enfants

     

    _______________________________________________________________________________________________

    Je pense que la première étape est de bien se connaître soi et accepter nos "points de rupture" en gros ce qui est inconcevable pour chacun de nous.
    Personnellement c'est la violence qui semble soudaine, et à laquelle je ne peux lier de cause immédiate. Elle me fait sortir de mes gonds et à l'identique je fonds sur l'enfant "agresseur" emplie de colère.
    Je sais que pour d'autres personnes ça peut être la morsure, pour d'autres la griffure, pour d'autre pousser, pour d'autre se coucher sur un copain.
    Une fois que l'on connait ce qui nous même nous fait sortir de nos gonds on peut plus sereinement accompagner l'enfant.

    laisser une chance à la relation de se faire "normalement" sans intervenir ... Filliozat dirait sans faire l'hélicoptère.
    Les enfants sont en notre compagnie toute la journée et nous avons (entre adulte) des relations sans violence, 

    Il faut revenir aussi un tout petit peu en arrière et se demander ce que veut dire "agresser" étymologiquement celà vient du latin "agredir" qui signifie "aller vers". l'agression est au départ un élan d'aller vers l'autre.  

    Si un conflit éclate ou est sur le point d'éclater : 
    Sans anticiper on peut verbaliser et constater ce qui se joue entre les enfants, 
    envie de passer mais une copain est sur le chemin,
    le plaisir de jouer de l'un fait envie à un autre
    l'excitation contagieuse de l'un qui passe à l'autre
     puis dans un second temps verbaliser "comment vas-tu faire ?" "qu'est-ce que tu peux dire" 

    Parfois les adultes ne peuvent que constater après-coup l'agression. une griffe, un coup, une chute une morsure.
    il y a bien 2 personnes qui essayent de se rencontrer. il faut autant parler à celui qui a fait mal qu'à celui qui a eu mal.
    avec des mots simples, quand tes mains vont sur le copain, dans tu pousses le copain, quand tes dents vont sur le bras du copain ça lui fait mal. C'est interdit de faire mal. Tes mains servent à jouer, à faire des caresses, ta bouche sert à parler et à manger.
    Ici on demande le jouet, on joue chacun son tour, ... (ce ne sont que des pistes) en 2 étapes, dire ce qu'on a vu et rappeler la règle.
    de même à l'autre enfant on peut reconnaître l'émotion dans un premier temps, tu es triste, tu es étonné, tu as eu mal, le copain t'a fait mal tu vois je lui ai rappelé les règles ici c'est interdit de faire mal, tu as le droit de dire que tu n'es pas d'accord, ici c'est chacun son tour ... en 2 étapes, la première reconnaître l'émotion et rappeler la règle.

    C'est bien facile à écrire quand on est en dehors du contexte, bien assise un dimanche derrière son ordinateur ;)
    Parfois on est fatiguée, parfois nous réagissons avec nos biais, et ça arrive.
    Il ne faut pas hésiter à dire aux enfants "aujourd'hui je suis fatiguée, je n'ai pas de patience, c'est compliqué pour moi ...
    Je vous demande de ...

    Encore une fois en amont on peut aussi accompagner les enfants qui traversent cette période compliquée d'apprendre à vivre ensemble.
    On peut faire des activités autour des émotions pour apprendre à les reconnaitre.

    Avec l'éclairage des neurosciences je vous recommande 2 livres  

    Vivre Heureux avec Son Enfant Catherine Gueguen 
    Au coeur des émotions de l'enfant d'Isabelle Filliozat est une valeur sûre

    Mais je vous recommande ce livre si vous voulez être accompagnée dans votre réflexion, avoir des pistes pour réagir et surtout mieux comprendre ce qui se passe pour votre enfant avec l'éclairage des neurosciences.

    La science de l'enfant heureux: Épanouir son enfant grâce aux découvertes sur le cerveau de Margot Sunderland. 

    Le titre à lui seul peut faire peur ... Mais c'est pour s'ajuster aux récentes mises à jour. La première étdition remonte à 2004, mis à jour et réédité en 2007 puis 2011 il a changé de titre à ce moment là et la dernière édition mise à jour date de 2017.
    C'est une petite perle que j'ai déjà offert 3 fois et que j'ai prêté (sans qu'on me le rende 2 fois) ... Et s'il fallait en racheter encore un ... je le ferai tellement j'y trouve de l'inspiration, de l'aide et du soutien. 

     "Last but not least" comme on dit, je vous transmets avec plaisir quelques liens vers un dossier Pinterest d'albums jeunesse sur les émotions 

    BIBLI - LIVRES sur LES EMOTIONS

    J'ai mis 2 titres que je ne vous recommande pas :
    * grosse colère que vous pourrez remplacer avec succès par "la colère du dragon"
    la couleur des émotions, que vous pourrez remplacer par les petits livres "les émotions de Gaston" ils vont légèrement plus loin que 'la couleur des émotions" 

     Dans grosse colère je n'aime pas c'est que la colère est "mise" dans une boite une fois qu'elle a tout cassé, que c'est à l'enfant de réparer ce que la colère a cassé, et surtout on ne sait pas ce qu'elle devient cette boite, cette colère...
    à Contrario dans la colère du dragon, on en reparle au calme de la colère, c'est une émotion qui a le droit d'éxister comme les autres, et on peut discuter et réparer en parlant avec les personnes qui ont été concernées, ici papa et maman. Et surtout on est pas "seul" pour gérer et expliquer.

    Dans la couleur des émotions, les émotions de Gaston, sont trop abstraits pour des petits de 18-36 mois. 
    je pense que des livres uniques par sentiment ou émotions : 
    comme "quand je suis triste" de Trace Morone :


    On peut voir d'une part l'explication de l'émotion ce que ça fait avec des phrases courtes et des mots simples,
    le livre explique qu'on est pas seul avec son émotion, et comment faire pour la gérer.
    bref, du gagnant gagnant.

    et des ressources pour construire des petits jeux pour votre enfant / les enfants que vous accueillez : 
    ACTIVITES des EMOTIONS

     

     


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  • Dans le cadre de mes dernières fonctions d'EJE dans une Micro-Crèche j'ai été amenée à travailler avec l'équipe autour d'un projet pédagogique dont le thème a été choisi par les 2 équipes. (Les émotions tout au long des saisons)

    les grandes lignes des activités / thèmes ont été lancées par l'équipe.
    Mon travail d'EJE a été d'amener du sens derrière le choix des activités, de faire du lien avec le projet pédagogique, d'enrichir les thématiques, et de multiplier les activités du même thème pour que chacune puisse s'accaparer l'activité pour la proposer à un enfant/un groupe d'enfant manifestant un besoin à nourrir.
    j'ai regroupé ainsi :
    Animation des Espaces
    Créativité 
    Discrimination (visuelle, auditive)
    Emotions
    Evènements Calendaires ***attention crèche bilingue anglais, donc évènements anglophones compris***
    Faire Ensemble
    Langage (comptines / images-imagiers / livres)
    Motricité Fine
    Motricité Globale
    Sensoriel

    les activités servent de prétexte à enrichir le pro, sur le pourquoi, le sens qu'on met à faire telle ou telle activité. (le QQQOCP) 

    Les thématiques choisies sont aussi rattachées au projet de la micro-crèche, le projet péda d'automne vient décliner les valeurs du projet péda. Bien sûr lier les 2 se fait normalement dans l'accompagnement des équipes, mais j'ai fini mon contrat. De fait j'ai laissé mes ressources avec.


    je mets ici les "fiches activités", et je mettrai des liens vers les textes, articles et activités plus tard. (j'ai rajouté celle de la motricité fine du thème "le cirque" mais qui reste identique en adaptant ici pour l'automne je mettrai plus tard des images de pinterest que j'ai trouvé à imprimer. le pourquoi à qui et quand restent les mêmes d'une thématique à une autre :) )

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • la carte n'est pas cliquable en consultation mais elle l'est après téléchargement :)



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  • Voilà bien longtemps qu'une question ne m'avait pas renvoyé à un questionnement et à un besoin d'enrichir ma pratique.

    En l'espace de 2 jours ce mot je l'ai entendu dans des contextes différents.
    en entretien d'oral d'examen, et sur le groupe facebook de VAE DEEJE ... impossible de ne pas faire quelques petites recherches sur le sujet.

    la Systémie
    l'approche systémique

    dans le champ du travail social bien sûr.

    voilà quelques articles et définitions que j'ai trouvé :

    "La systémique correspond à une approche globale qui associe, rassemble, considère les éléments dans leur ensemble les uns vis-à-vis des autres et dans leur rapport à l’ensemble. Cet outil ne pose pas la question du pourquoi, mais observe les fonctionnements, s’intéresse aux interactions pour savoir comment faire pour que le système évolue. En somme, l’intervention systémique cherche l’endroit clé du système pour en changer les lois qui l’on fait exister. Mots clés : métacommunication, double contrainte, intervention paradoxale, changement type 1 et 2, etc."

    source : MOISSET, Pierre. Un ancrage sanitaire, des compétences élargies. Les Métiers de La Petite Enfance, 2016 novembre, Vol.22 n°257, p13.

     (j'en profite pour mettre un point de méthodologie de citation des périodiques :  
    NOM, Prénom. Titre de l’article. Titre du périodique, année de publication, volume, numéro, pagination )

     

     

     

     

    Voilà pour l'instant les ressources que j'ai trouvé et qui me semblent pertinentes, et assez simples à aborder

    des titres de livres ? : 

    Abécédaire systémique du travailleur social NE (Psychothérapies créatives) par [Durand, Georges] 

     

     


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